JUSTE au moment où il semblait que Westminster s’installait pour un long été d’élections à la direction du parti, Andrea Leadsom a perturbé le concours conservateur ce matin en se retirant de la course pour succéder à David Cameron. Il ne reste que Theresa May. Dans une déclaration fournie peu de temps après, Graham Brady, président du caucus des députés conservateurs de 1922, a annoncé que – en attendant la confirmation finale du conseil du parti – le ministre de l’Intérieur serait nommé chef du parti. Il devrait bientôt succéder à M. Cameron, peut-être d’ici la fin de la semaine. Des sources proches du Premier ministre ont confirmé qu’il n’avait pas l’intention de retarder les débats.

Que sait-on de la femme qui va bientôt emménager au 10 Downing Street ? Un long mandat (six ans) en tant que ministre de l’Intérieur, un travail connu comme un cimetière de carrière, lui a donné une réputation d’erratique, compétente et – à certains égards – autoritaire (voir article). C’est un faucon de l’immigration. D’autre part, elle a mis en garde son parti contre sa réputation “laide” trois ans avant que M. Cameron ne devienne chef et commence à essayer de le moderniser. Il y a trois ans, elle a joué un rôle déterminant dans la légalisation du mariage homosexuel et était du côté restant de la campagne britannique pour le référendum sur l’UE, bien qu’elle ait surtout gardé le silence à ce sujet.

La nouvelle de ce matin est arrivée juste au moment où Mme May a prononcé un discours dans lequel elle a critiqué une série de politiques sociales-démocrates du parti travailliste (appelant à des travailleurs dans les conseils d’administration, un plus grand partage des revenus de la croissance et une répression de l’évasion fiscale des entreprises), ce qui pourrait signaler une intention d’incliner la position économique de son parti partiellement vers la gauche. Néanmoins, sa première sera dominée par un sujet, et lui seul : le Brexit. La nouvelle Première ministre a déclaré qu’elle ne se précipiterait pas pour déclencher l’article 50, ouvrant des pourparlers de sortie officiels, et a souligné dans des déclarations publiques l’importance de maintenir l’accès au marché unique plus que certains de ses collègues eurosceptiques les plus convaincus, dont certains doutent qu’elle sera assez difficile de négocier avec les 26 autres États de l’UE.

Avec les tempêtes à venir – de la renégociation à l’impact économique de la décision britannique du 23 juin – Mme May sera sûrement tentée de convoquer des élections anticipées. Elle avait déjà exclu cela. Mais ceux qui l’entourent sont obsédés par l’idée d’éviter les erreurs de Gordon Brown, un autre maître du détail introverti qui a hérité du poste de Premier ministre au lieu de le remporter aux urnes. M. Brown a envisagé le vote en 2007 lorsqu’il a succédé à Tony Blair, s’est tu et a vécu pour le regretter. Ainsi, alors que la ministre de l’Intérieur se prépare à emménager dans cette maison mitoyenne à étages de SW1 et envisage l’effondrement du Parti travailliste, une pensée doit lui traverser l’esprit : est-il temps d’aller à la campagne et d’obtenir un bail de cinq ans ?


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